Un an plus tard… Pourquoi faut-il des briques pour être entendu?

Un an plus tard… Pourquoi faut-il des briques pour être entendu?

Le 1er décembre 2013, en réaction au bris de quatre vitrines de restaurants du quartier dans le cadre d’une action contre la gentrification menée de façon anonyme, les éluEs des différents paliers ont jugé nécessaire d’organiser une conférence de presse. Au cours de celle-ci, ils et elles ont annoncé la mise sur pied d’un comité d’étude sur les effets de la gentrification et se sont engagé-e-s à un rapide retour à la communauté. Or, un an plus tard, le comité BAILS se désole de constater que ce comité n’a pas pu survivre plus de trois mois et qu’aucun retour à la communauté n’a été fait.

Le comité d’étude avait été annoncé en grande pompe et plusieurs y voyaient là une façon de répondre aux craintes et aux inquiétudes dans le quartier. Plusieurs voix se sont élevées pour faire pression sur le comité BAILS afin que l’organisme s’y joigne. C’était le choix logique pour un groupe qui dénonce la gentrification. Après réflexion, le comité BAILS a accepté de bonne foi l’invitation. «Nous avons participé à la première rencontre ainsi qu’à plusieurs autres d’un sous-comité chargé d’établir un plan de travail. Par contre, tout s’est arrêté vers le mois de mars.» indique Jonathan Aspireault-Massé, coordonnateur de l’organisme.

Le comité BAILS comprend les raisons qui expliquent pourquoi la Corporation de développement de l’est (CDEST) n’a pas été en mesure de poursuivre le travail qu’elle avait initié. Didier Fleury, Directeur de la CDEST a quitté au mois de mars et la transition s’est faite sur fond de coupures. «Leur directeur général a quitté, ce n’est pas leur faute, mentionne Jonathan Aspireault-Massé. C’était un engagement des élus ce comité, alors c’est à eux et elles que revenaient la responsabilité de s’assurer qu’il allait livrer la marchandise.»

Le comité BAILS est frustré devant l’attitude des éluEs. Il dénonce le fait qu’à pareille date l’année dernière, les éluEs se montraient devant les caméras, remplis de bonnes volontés pour étudier les effets de la gentrification et qu’aujourd’hui rien n’ait été fait. «On a gagné du temps, s’exclame le coordonnateur de l’organisme, pour eux et elles, il fallait mettre un couvercle sur la marmite, il fallait rassurer les commerçants!»

Bien que ce comité n’a pas rempli son mandat, le comité BAILS a, quant à lui, obtenu de nouvelles données démontrant que la gentrification est toujours une réalité pour le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Mardi le 2 décembre, l’organisme a d’ailleurs prévu une conférence de presse afin de dévoiler ces dernières données.

Fort de ces nouvelles informations, l’organisme rappelle que ce sont des actions qui sont nécessaires, «Nous avons accepté l’invitation de nous joindre à ce comité d’étude de bonne foi. Nous ne pouvons que constater que ça a été un échec. Maintenant, on veut des actions concrètes. Si les éluEs veulent davantage de chiffres, le comité BAILS va les leur donner. D’ici là, qu’ils agissent!» lance Jonathan Aspireault-Massé.

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Pour de plus amples informations

Jonathan Aspireault-Massé

514-522-1817

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