Montréal, 7 mars 2016 – Dans le cadre de la campagne pour une réserve de terrains et bâtiments vacants à Montréal, le Comité B.A.I.L.S. organise une manifestation et un rassemblement dans Hochelaga-Maisonneuve. Le rendez-vous est à la Place-Valois le lundi 7 mars à 15h00.
Le Comité B.A.I.L.S., ainsi que d’autres comités logement à Montréal, revendiquent depuis des années la nécessité d’une réserve de terrains et de bâtiments afin d’y développer des logements sociaux. Les condos continuent d’envahir nos quartiers, entraînant ainsi une hausse de loyer abusive. Pendant ce temps à Montréal, 102 500 ménages paient plus de 50% de leurs revenus pour se loger et 24 863 ménages sont sur la liste d’attente pour un HLM.
La Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels existe depuis 10 ans et n’atteint pas les objectifs. En effet, cette politique met la réalisation de nouveaux logements sociaux à la remorque de grands projets de condos neufs, ce qui favorise la gentrification dans les quartiers populaires comme Hochelaga-Maisonneuve.
Étant donné les démarches de revitalisation dans Hochelaga-Maisonneuve, nous devons nous assurer que les derniers terrains et bâtiments vacants seront pour du logement social ou communautaire. Sinon, cette revitalisation sera synonyme de gentrification et des résidentEs seront dans l’obligation de quitter le quartier faute de loyers abordables.
Le Comité B.A.I.L.S. exige que la Ville de Montréal :
– réserve 100% des terrains appartenant déjà à la Ville pour le logement social et/ou des équipements collectifs et communautaires;
– cède les terrains et immeubles abandonnés par les différentes institutions
– finance la création d’une réserve foncière.
– exproprie les propriétaires délinquants (bâtiments insalubres et/ou vacants)
– demande un moratoire sur la construction de condos
Au Comité B.A.I.L.S, nous sommes confrontéEs chaque semaine par la violence de la gentrification vécue par plusieurs résidentEs du quartier. CertainEs doivent quitter le quartier et s’éloigner de leurs réseaux sociaux, ressources communautaires et services de proximité. D’autres coupent dans leurs besoins fondamentaux (alimentation, soins de santé, habillement, etc.), afin de demeurer dans des logements beaucoup trop chers ou acceptent de vivre dans des taudis. Le 7 mars, nous marcherons jusqu’au terrain Lantic afin de revendiquer ce terrain pour du logement social.